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Biofabrication cellulaire : des réalités qui interpellent
Crédits: ©Freepik

Biofabrication cellulaire : des réalités qui interpellent

Charlotte Mazalérat
par Charlotte Mazalérat - Publié Il y a 2 jours
Biofabrication cellulaire : des réalités qui interpellent
Crédits: ©Freepik

La biofabrication cellulaire ouvre des perspectives inédites. Cette technologie bouscule des pratiques sanitaires, culturelles, professionnelles. Entre promesses technologiques et inquiétudes légitimes, cette technologie appelle à une vigilance sur la santé humaine comme sur les secteurs d'activité traditionnels et les métiers qui lui sont associés.


1/ Origines

Fabriquer la viande in-vitro

Les chercheurs ont commencé leurs travaux de recherche dans les années 2000. Selon eux, ces recherches visaient à produire des protéines animales comestibles pour l'alimentation humaine. Leurs recherches étaient axées sur :

  • le contrôle précis de la composition d'un produit protéiné innovant ;
  • la suppression de l'élevage ;
  • la recherche fondamentale en produisant un tissu musculaire en dehors d'un organisme vivant ;
  • assurer une production sans dépendre de l'élevage.

Des chercheurs de l'Université de Maastricht, aux Pays-Bas ont mis au point en 2013, la première viande cultivée en laboratoire et comestible pour la consommation humaine. 

Fabriquer le cuir in-vitro

La biofabrication cellulaire : une innovation controversée pour les peausseries

Dans une précédente publication, le fait de cultiver des peausseries en laboratoire avec la biofabrication pose des questions éthiques :

2/ Position des pays européens

La conjoncture du secteur agricole est tendue dans chaque pays. Si la viande cultivée en laboratoire n'est pas encore autorisée en Union européenne, la position des pays membres est hétérogène.

Pays plutôt favorables :

  • Le Royaume-Uni : les britanniques sont prêts à recourir à cette technique uniquement pour l'alimentation des animaux domestiques.
  • Le Danemark, l'Espagne, les Pays-Bas seraient favorables pour cultiver la viande en laboratoire pour l'alimentation humaine.
  • Pays prudents :
  • L'Allemagne, la Belgique, la France sont préoccupés par la sécurité alimentaire et l'acceptation de cette technique par la population.
  • Pays opposés :
  • La Hongrie : après plusieurs tentatives d'interdiction en 2024 ; le 21 novembre 2025, la Hongrie interdit totalement : la production et la vente de viande cultivée en laboratoire pour l'alimentation humaine. L'exception porte sur les produits à usage vétérinaire.

Par cette décision, voir ici, la Hongrie entend valoriser et défendre :

  • la protection des traditions culinaires ;
  • la santé des consommateurs ;
  • la préservation du secteur agricole ;
  • la préservation des métiers parmi lesquels : les bouchers, les charcutiers.


  • L'Italie est totalement opposée à cette technologie. 


3/ Position d'autres pays

Selon cette étude ; cf. ici :

  • en 2020, Singapour fût le premier pays à avoir autorisé la culture de la viande de poulet in vitro et à la commercialiser ;
  • en 2021, le Japon entreprend la reconstitution d'un steak wagyu à partir de plusieurs parties animales cultivées ;
  • en 2022; les Etats-Unis ont recours à cette technologie ;
  • en 2024, Israël a autorisé la production et la commercialisation de viande de bœuf cultivée en laboratoire.

Sources d’inspirations

INRAE : Ministère de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire :
Charlotte Mazalérat
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Documentaliste
Documentaliste chez les Compagnons du Devoir. Administratrice et modératrice sur le site DuMétier.

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