L’utilisation des aiguilles de pin, permettrait-elle l’implantation d’une nouvelle filière?

         Les pins ou les écosystèmes pinifères sont connus de tous. Ils représentent dans notre imaginaire un environnement dédié à la villégiature en bord de mer. Cependant, ils se situent dans toutes les principales zones de l’hémisphère nord à climat tempéré-froid, du bord de mer jusqu’à la limite des forêts.

Les écosystèmes pinifères ont besoin d’un apport en eau et en minéraux très important. Leurs racines de types pivotantes très denses emmagasinent toutes leur appétence nutritive et solaire laissant peu de place à la prolifération et à la croissance d’autres végétaux.

Cependant, les pins produisent de nombreuses aiguilles qui en tombant forment une litière. Ces litières favorisent le développement et l’extension des feux qui s’accentuent par la suite grâce aux branches mortes et aux fourrés en bas des troncs.

Contrairement à ce que l’on pense, aucune étude ne démontre que les aiguilles de pin acidifient les sols. Très répandu en Amérique du Nord, les paillis d’aiguilles de pin disposés au sol permettent la protection des massifs floraux et fruitiers contre les insectes, ils favorisent la déshumidification des sols.

De plus en plus, de grandes interactions existent entre les exploitants de forêts pinifères, les scieurs et les fabricants de matériaux souvent réunis sous une même entité. L’industrie, l’artisanat lié à l’exploitation des pins sont en situation de subvenir à l’alimentation en électricité de leurs unités de production via une utilisation des aiguilles de pins. La récolte de celles-ci limiterait aussi les risques d’incendies dans ces régions.

Depuis quelques années, des études naissent autour du ramassage des aiguilles de pin dans le but d’éviter les incendies et d’obtenir constamment une ressource exploitable. Des actions d’emploi de ces aiguilles ont déjà été menées comme production d’énergie en Inde (voir source ci-dessous). Ce système pourrait-il se développer dans nos pays développés ?