Certains vignerons se réapproprient des gestes et des méthodes ancestrales pour ne pas tasser la terre dans la culture des vignes. Pour ce faire, ils ont recours aux chevaux de trait. Un cercle vertueux et durable s'opère.
S'agit-il d'une nouvelle lubie ou d'une véritable tendance ?
Des études récentes en France, en Europe témoignent de ces nouvelles pratiques en biodynamie au service de la valorisation des terroirs, la qualité du vin, la réappropriation des gestes et la préservation des savoir-faire.
1/ Traction équine en viticulture pour un respect des sols
L'usage des chevaux intervient dans le cadre :
- du labourage de la terre ;
- l'entretien des sols ;
- les vendanges.
2/ Les atouts des chevaux de trait en viticulture
Les chevaux de trait français parmi lesquels les Percherons, les Comtois, les Ardennais, les Boulonnais sont utilisés. Les chevaux plus légers tels le Mérens et les chevaux dits demi-trait sont adaptés.
Le choix d'un cheval plutôt qu'un autre dépend de la nature du sol, de sa topographie, du nombre de ceps de vigne.
Parmi les avantages :
- le passage des chevaux ne tasse pas la terre et favorise le bon développement des racines des vignes ;
- sur des coteaux pentus, ou sur des terrains humides ; le cheval passe mieux que les engins motorisés ;
- engrais naturel ;
- les vignerons travaillent leurs vignes différemment ;
- réappropriation de gestes : les vignerons cherchent à se former ;
- la certification " agriculture biologique" est reconnue.
3/ Complémentarité des savoir-faire et évolution des apprentissages
- les propriétaires de chevaux de trait cherchent à se former à la viticulture ;
- les vignerons pratiquant ce type de viticulture cherchent à se former à la traction équine et aux soins des chevaux.
4/ Une formation complémentaire est indispensable
Les vignerons pratiquant la viticulture autrement doivent suivre une ou des formations complémentaires pour apprendre :
- la traction équine et conduite d'attelage et manipulation des chevaux ;
- la manipulation des outils ;
- l'entretien des harnachements en cuir avec la collaboration de selliers harnacheurs et de bourreliers ;
- le soin et le bien-être des chevaux grâce aux interventions des maréchaux-ferrants sur la santé du pied et sur la fabrication et la pose de ferrures, des vétérinaires.
5/ Pratique internationale
La viticulture en biodynamie grâce à la traction équine se pratique en France et ailleurs.
- en Europe : le cheval de trait est présent dans les vignobles en Allemagne, en Italie, en Espagne.
- dans le Monde : le cheval de trait intervient sur des vignobles pentus, difficiles d'accès notamment en Argentine, au Chili.
7/ Les ressources complémentaires
Cadre réglementaire
En France, la viticulture par traction équine repose sur les règles générale agricoles comprenant :
- le bien-être animal ;
- la sécurité au travail ;
- le code rural.
Depuis le 25 avril 2025, un certificat de spécialisation est officiellement reconnu ; voir: ici
Étude sur la traction équine en viticulture en France
Synthèse :
Thèse publiée en 2025 :
- Sujet : "Panser la terre : la traction animale, une pratique paysanne, durable et moderne"
- Auteur : Maurice Miara, ingénieur en agronomie ; sous la direction de l’Institut national des équidés de travail
Panser la terre : la traction animale, une pratique paysanne, durable et moderne



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