Plusieurs enseignes de luxe et de prêt-à-porter, de la fast fashion au haut de gamme, proposent de plus en plus de services de réparation dans leurs boutiques ou ateliers, tels que Armor Lux, Hermès, Louis Vuitton, Patagonia, Faguo, Sezane, Longchamp, Kiabi, Zara, Levi's, The North Face...
D'autres services digitalisés se sont totalement spécialisés dans la réparation de vêtements et chaussures, comme Tilli qui met à contribution des couturiers indépendants géographiquement proches du client pour des retouches, des réparations ou de l'upcycling, ou les Réparables qui proposent un autodiagnostic en ligne puis un envoi du produit en atelier pour réparation.
Chacune de ces enseignes expérimente et tente des solutions de réparation différentes qui ont plus ou moins de succès.
IKKS a ainsi choisi de développer un service de réparation uniquement sur les vêtements Homme pour des retours concluants. Leur service de retouches déjà en place est valorisé et amélioré par la réparation, l'offre est alors rentable dans leur cas. Elle permet également de s'interroger sur le design et la conception des produits de leur marque pour augmenter leur durabilité et leur réparabilité (invention du bouton diabolo facilement démontable). Forts de leur succès sur les produits Homme, IKKS souhaite élargir son offre aux produits Femme, la chaussure et la maroquinerie dans un premier temps.
En plus de proposer de la mercerie et des pièces détachées pour réparer soi-même ses vêtements, Mondial Tissus met en place des ateliers couture et réparation dans ses magasins pour inciter au Do It Yourself (DIY) tout en proposant un service de réparation par leurs vendeuses et vendeurs formés. Ces ateliers, qui accueillent 40000 personnes par an dans une dizaine de magasins français, permettent de toucher une nouvelle cible et d'apporter de nouveaux clients.
Maniet ! Luxus, quant à eux, proposent la réparation externalisée des chaussures de leurs propres marques pour conscientiser les consommateurs à l'entretien et la réparabilité de leurs produits. Malgré plusieurs essais infructueux, l'entreprise persiste et continue à développer ses démarches RSE, dont la réparation, pour trouver le modèle qui lui correspond le mieux. Ce sont les premiers à offrir ce service en Belgique francophone, qui ne profite pas du Bonus Réparation.
Enfin, les membres du groupe de travail autour du livre blanc "Réparer la mode" sont à l'origine d'une initiative collective : Raccommode. Du 20 avril au 27 juin 2024, les couturières professionnelles de l'atelier Fou de Coudre ce sont installées dans un corner d'Euralille pour sensibiliser à la réparation. Cette boutique éphémère en plein cœur du centre commercial, a permis de tester ces services et leur viabilité économique. Véritable succès, l'atelier a d'abord intéressé les curieux puis les commandes se sont rapidement succédées, jusqu’à dépasser l'offre. Bilan et analyse de cette boutique expérimentale dévoilés en septembre.
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