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L'après Rana Plaza, les changements de l'industrie textile
Crédits: Wirestock - Freepik

L'après Rana Plaza, les changements de l'industrie textile

Maeva Chapelle
par Maeva Chapelle - Modifié Il y a 2 ans
L'après Rana Plaza, les changements de l'industrie textile
Crédits: Wirestock - Freepik

L'effondrement du Rana Plaza


Le 24 février 2023 marque les 10 ans, de l’effondrement du Rana Plaza, à Dacca, au Bangladesh. L’immeuble abritait 5000 ouvrier.e.s, essentiellement des femmes, de l’industrie textile travaillant pour 32 marques occidentales (Benetton, Primark, Mango, Zara, H&M, C&A, Tex, Lee Cooper…). Au bilan, 1135 morts et 2500 blessés.


4 étages supérieurs construits sans permis, corruption des autorités administratives locales, fissures détectées sans évacuation mise en place, pressions et menaces des dirigeants sur leurs employés, passivité des entreprises textiles sous-traitant leurs productions dans ces ateliers…Cette catastrophe, qui aurait pu être évitée, est devenue le symbole des dérives de la mondialisation et de la fast fashion.




10 ans après, les mesures prises


Depuis 10 ans, quelques mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des travailleurs textiles :

_ « The Accord on Fire and Building Safety in Bangladesh » a été signé en 2013 et reconduit en 2018 par 200 multinationales qui s’engagent à assurer un contrôle de la sécurité des sites de production.

_ Les ouvrières bangladaises du textile peuvent désormais faire appel à des syndicats et ont été augmentées. Leur salaire reste tout de même en deçà du salaire vital du pays.

_ En 2017, la loi sur le devoir de vigilance à été adopté en France, qui oblige les entreprises à s’assurer de la sécurité dans les usines. Elle devrait être élargie à l’Europe en mai 2023.


Malheureusement, il reste encore un long chemin à parcourir pour que cette vaste industrie soit convenablement règlementée et les lois adoptées et généralisées. Ce genre de conditions de travail se retrouvent encore aujourd’hui en Inde et en Afrique, mais aussi en Europe, en Italie et à Aubervilliers, par le biais d’ateliers clandestins.




Fashion Revolution Week


À la suite de cet accident, deux designers anglaises créent le collectif international « Fashion Revolution » qui milite pour une mode plus éthique, transparente et responsable. Depuis 2014, l’ONG fait campagne dans 90 pays en mobilisant les marques éthiques et engagées, en sensibilisant les citoyens et les multinationales et en proposant des lois plus restrictives, humaines et décentes pour les personnes (travailleurs et consommateurs) et l’environnement.


En France, la 9ème édition de la Fashion Revolution Week a pour thème « Manifeste pour une révolution de la mode ». Tables rondes, conférences, démonstrations, défilés, expositions, ateliers participatifs et marches urbaines se succèdent du 22 au 29 avril à Paris, Lyon, Marseille, Clermont-Ferrand et Angers.


Vous pouvez retrouver leur manifeste, leurs actions et leurs campagnes ICI




Ces événements nous poussent, citoyens, artisans et acteurs, à nous interroger sur notre consommation et la traçabilité de nos vêtements et matières, sur l’impact de l’(ultra) fast fashion sur notre société, notre santé et l’environnement, sur les solutions et actions déjà mises en place et émergentes (relocalisation, Made in France, seconde main, marques éthiques et engagées, recyclage, réemploi, réparation, upcycling, réduction de sa consommation…), sur la responsabilité des entreprises, multinationales et autorités publiques...


Et vous, vous êtes-vous déjà demandé « Who made my clothes » ?


Maeva Chapelle
Rédigé par Maeva Chapelle
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Chargée de mission au Pôle Energie et Environnement

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