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L'innovation par rapport à la pénibilité
Crédits: PossessedPhotography

L'innovation par rapport à la pénibilité

JEROME CARRAZ
JEROME CARRAZ
par JEROME CARRAZ et JEROME CARRAZ - Publié Il y a 3 ans
L'innovation par rapport à la pénibilité
Crédits: PossessedPhotography

Qu’appelle-t-on « pénibilité » dans les métiers dits « manuels » ?


Selon la loi française, plusieurs critères sont à prendre en compte. En effet, après plusieurs évolutions réglementaires, l'ordonnance n°2017-1389 du 22 septembre 2017 a retenu 10 facteurs de risques, regroupés en trois grandes catégories. Pour qualifier cette pénibilité : ces facteurs dépendent de l'environnement du poste de travail et de la nature des tâches.


A. Les contraintes physiques marquées, il s’agit des métiers :
   1. avec de la manutention
   2. des métiers soumis à des vibrations
   3. ou qui nécessitent une posture pénible

B. L'environnement physique agressif :
   4. l'exposition aux agents chimiques dangereux, y compris les poussières et les fumées
   5. les activités exercées en milieu hyperbare,
   6. les températures extrêmes
   7. le bruit

C. Certains rythmes de travail :
   8. on parle ici du travail de nuit
   9. le travail en alternance (les fameux 3/8)
   10. les gestes répétitifs


Au regard des fameux 10 critères de pénibilité, certains métiers présents dans ce classement interpellent :
   - les employés de banque/assurance
   - les agents de gardiennage et de sécurité ne semblent pas être exposés aux facteurs de risques énoncés dans la loi.


À l'inverse, certains métiers (éboueur/ripeur ou agent de conditionnement dans l'agroalimentaire) semblent remplir ces critères, mais ne figurent pas dans la liste.
Un autre élément est déterminant pour connaître la pénibilité d'un métier : l'espérance de vie à 35 ans selon la catégorie socio-professionnelle.


L'Observatoire des seniors précise qu'il existe un lien direct entre espérance de vie et pénibilité. Cette réalité est également à nuancer. Par exemple, un homme-cadre a une espérance de vie à 35 ans de 49 ans contre 49,8 ans pour une femme ouvrière.
Certaines contraintes physiques sont marquées. Afin d’accompagner les personnes souffrant de TMS dans l’exécution de tâches répétitives et/ou de manutention, les exosquelettes sont une précieuse aide.


Les exosquelettes arrivent sur le marché de l’innovation, notamment dans le cadre des travaux dits pénibles que ce soit dans l’industrie, le bâtiment et les travaux publics. L’enjeu est relativement important pour les entreprises afin de préserver leurs salariés des TMS (troubles musculo-squelettiques). Sous ce nom un peu barbare, se cache un réel problème de santé publique pour les travailleurs manuels. Ils sont confrontés au quotidien à des travaux de manutention ou répétitifs qui sur le long terme amènent des pathologies musculaires, osseuses, tendineuses ou encore ligamentaires. Le but de ces dispositifs est bien d’aider à faire en sorte que ces travaux soient moins traumatisants pour le corps humain. Attention, il n’est pas question d’augmenter les capacités de l’homme mais bien de le préserver dans le cadre de son travail. Pour reprendre les mots de Yonnel Giovanelli, le “papa” de l’exosquelette : “On n’est pas dans l’homme augmenté, mais dans l’homme préservé”.


L’homme augmenté arrivera peut-être dans quelques années…

JEROME CARRAZ
Rédigé par JEROME CARRAZ
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Charpentier
Charpentier dans l'âme et dans le coeur depuis toujours, Compagnon dans l'âme et dans le coeur pour toujours.

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