En matière de biotechnologie et de développement durable, certains progrès interpellent. Plusieurs entreprises israéliennes travaillent depuis ces dernières années sur la mise au point des techniques d'agriculture cellulaire afin de cultiver la viande, le poisson ; recréer la texture de la chair des produits animaux et produits poissonniers par la fabrication en 3D à partir de végétaux et de cellules de tissus vivants non carnés.
Sommaire
1/ Origines, avancées technologiques et objectifs
Les produits poissonniers
Les chercheurs combinent "les avancées en génomique en biologie des cellules souches pour créer la prochaine génération de production cultivée de produits carnés.
Certaines espèces marines (poissons, fruits de mer) sont menacés d'extinction. Les chercheurs soulignent également le risque pour de nombreuses cultures alimentaires, en se concentrant sur le Japon, où la consommation de fruits de mer est élevée. Pour atténuer ces risques, les chercheurs et les biologistes proposent des solutions telles que la production cultivée de fruits de mer par l'utilisation de technologies avancées telles que l'impression 3D et l'apprentissage automatique.
Les produits carnés
Les alternatives pour la viande issues des bovins, caprins, porcins ainsi que les produits volaillers viseraient à limiter la maltraitance animale.
2/ La bio-impression pour imiter l'anguille
Le marché mondial de l'anguille est confronté à des défis en raison de la demande croissante et des risques de disparition de l'espèce. La consommation quotidienne dé ce poisson est ancrée dans les cultures asiatiques. Cependant, une start-up israélienne, Steakholder Foods, a développé la première anguille imprimée en 3D, fabriquée à partir de végétaux.
Cette avancée technologique permettrait de reproduire la texture complexe de l'anguille en utilisant une méthode d'impression spéciale.
La société affirme que sa technologie pourrait être utilisée à grande échelle, offrant ainsi une alternative durable à l'anguille sauvage.
D'autres produits de la mer ainsi que les viandes issues de bovins, caprins peuvent aujourd'hui être "fabriquée" à partir de végétaux et rentrer dans la composition de produits traiteur destinés à l'alimentation humaine.
Seriez-vous tenté par la première anguille imprimée en 3D de Steakholder Foods? - 3Dnatives
Steakholder Foods développe des produits de la mer imprimés en 3D - 3Dnatives
3/ La bio-impression pour imiter la viande
Plusieurs entreprises, telles que MeaTech et Redefine Meat en Israël, se sont lancées dans la bio-impression de viande. MeaTech a créé un steak de 104 grammes imprimé en 3D, le plus gros steak artificiel au monde fabriqué à partir de cellules de tissus vivants non carnés.
D'autre part, Redefine Meat a développé 5 nouvelles viandes imprimées en 3D à partir de végétaux parmi lesquels :
- le bœuf haché ;
- des saucisses ;
- des hamburger.
MeaTech poursuit ses projets de bio-impression de viande - 3Dnatives
Nova Meat dévoile un substitut de viande de porc imprimé en 3D
4/ Qu'en est-il des propriétés nutritionnelles et gustatives ?
La mycoprotéine extraite à partir de grains et l'extraction d'oméga-3 à partir d'algues, offriraient des alternatives appétissantes et savoureuses, utilisée par des entreprises Pourtant, le goût serait neutre et sans arrière-goût, tout en étant hautement fonctionnelle et nutritive peut-on lire ici.
Des défis subsistent pour reproduire pleinement les qualités sensorielles et nutritionnelles de la viande naturelle, traditionnelle.
5/ Coût et complexité de fabrication
L'impression 3D alimentaire nécessite une technologie sophistiquée et un processus complexe, ce qui peut limiter sa mise à l'échelle et sa disponibilité généralisée tant pour les professionnels tels que les charcutiers-traiteurs, les restaurateurs.
Les coûts de traitement des ingrédients rentrant dans l'élaboration des substituts alimentaires ainsi que les machines utilisées restent élevés.
6/ Transparence, réglementation et étiquetage
La question de la transparence dans l'étiquetage des produits alimentaires, notamment de la viande, du poisson et des fruits de mer, est un sujet d'importance croissante pour les consommateurs.
La bio-impression suscite des débats sur la dénomination des produits et l'information fournie aux consommateurs.
Selon une étude, il est crucial de choisir un nom approprié pour ces produits afin de :
- ne pas tromper les consommateurs ;
- ne pas les dégoûter.
Les débats autour de l'appellation des nouvelles technologies alimentaires et les ajustements réglementaires visant à assurer une meilleure transparence reflètent l'importance croissante accordée à ce sujet dans le domaine de la consommation alimentaire. En effet, ces produits issus de la culture de cellules ne peuvent pas être nommés ni "viande", ni "poisson", ni "fruit de mer", ni "volaille".
En utilisant l'impression 3D et l'Intelligence artificielle, ces innovations de produits alimentaires alternatifs ouvrent la voie à une transformation du secteur alimentaire dans la composition des produits destinés à l'alimentation humaine, aux pratiques des professionnels des métiers de bouche et aux habitudes alimentaires des consommateurs.
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