Et si finalement, les jeunes d’aujourd’hui étaient des adultes comme les autres dans leur relation au travail... c’est la conclusion de cette étude très instructive de Terra Nova et l’APEC, réalisée à l’automne 2023, auprès de 3 073 jeunes actifs de moins de 30 ans (en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà exercé une activité professionnelle), avec en échantillon miroir, 2 045 actifs de 30 à 65 ans (en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà exercé une activité professionnelle).
En effet, cette étude démontre que les jeunes accordent une grande importance au travail, ils expriment un haut niveau de satisfaction professionnelle et recherchent des opportunités de formation et d’évolution, similaires à leurs aînés.
“Quand on leur demande ce qui compte le plus à leurs yeux dans leur vie professionnelle, les 18-29 ans répondent, comme leurs aînés, en premier lieu « avoir un travail intéressant » et en second lieu « avoir un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle ». Ils placent la recherche de cet équilibre au même niveau que le fait d’avoir « des revenus élevés » et avant la sécurité de l’emploi. En revanche, contrairement à l’intuition, ils attachent moins d’importance que leurs aînés au fait d’« être autonome » ou d’ « effectuer un travail utile, qui a du sens ». Finalement, les générations qui arrivent sur le marché du travail ont en tête une hiérarchie d’attentes et d’aspirations qui n’est pas très différente de celle de leurs aînés.”
A contrario, les différences dans leur rapport au travail sont plus marquées par le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle. Il existe ainsi plusieurs profils de jeunes actifs, avec des disparités importantes en fonction de leur parcours et de leur contexte socio-économique.
“La génération des 18-29 ans est en effet bien plus exposée à la précarité que celles de leurs aînés. Si l’on se réfère aux données longues de l’Insee sur la tranche des moins de 25 ans de façon à comparer la situation des jeunes d’aujourd’hui avec celle qu’ont pu connaître leurs aînés au même âge il y a vingt ou quarante ans, les contrastes sont spectaculaires : en 2021, près de 57% des moins de 25 ans en emploi salariés étaient en CDD, Interim ou apprentissage contre 19% en 1982 et 49% en 2000. Autrement dit, ceux qui sont aujourd’hui aux abords de la retraite se sont insérés sur le marché du travail à une époque où 1 jeune sur 5 connaissait la précarité ; ils sont aujourd’hui près de 3 sur 5...”
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