Son poids varie entre 400 grammes et 300 kilos. Sa taille oscille entre 50 cm et 10 mètres d’envergure. Décrit comme un « faux-bourdon » pour sa terminologie anglo-saxonne, le drone s’apparente à un véhicule sans pilote humain à bord, un robot programmé ou télécommandé. Il peut être :
- terrestre,
- marin,
- sous-marin
- volant.
Ses utilisations sont militaires ou civiles pour des missions de surveillances humaines, matérielles à des fins de renseignement.
Démocratisé par sa facilité d’utilisation pour les petits modèles, il a très vite séduit les pratiquants d’aéromodélisme dans un cadre de loisir chez les particuliers.
Maniable, doté d’une autonomie comprise entre 20 minutes à plus d’une heure, cet outil mécanique a très rapidement conquis les professionnels. Les versions terrestres, marines, sous-marines ont été adoptées par les techniciens de l’audiovisuel pour les réalisations cinématographiques. Équipé de capteurs infrarouges, caméras en haute résolution, la version volante, quant à elle a été adoptée par un public pluriel spécialisé en agriculture, urbanisme, immobilier, ingénierie, architecture, assurances, services publics (police, douane).
Depuis quelques années, le drone dans sa version volante a été adopté par les professionnels du bâtiment, de la construction qui ont vu tout le potentiel de ce nouveau dispositif. Le drone a la faculté de s’approcher, en vol stationnaire, à moins d’un mètre d’une paroi, même par vent fort, en observant précisément, au centimètre près les zones à traiter.
Le drone permet de prendre une multitude de clichés fixes ou animés. Il permet de visualiser, cartographier en trois dimensions des zones difficilement accessibles, restreintes ou étendues. Il est question de photogrammétrie. Cette technique consiste à prendre plusieurs photographies d’un point précis, à des instants réguliers, sous différents angles. L’assemblage des points géo-localisés permet par trigonométrie d’établir la topographie d’une surface.
Inspecter, vérifier, diagnostiquer, ses usages sont variés. Les bureaux d’étude ont recours à cet instrument.
Ainsi, tailleurs de pierre, couvreurs, peintres, charpentiers utilisent cet appareil afin d’analyser, vérifier les surfaces, en phases amont et aval de leurs interventions. A titre d’exemples, un drone :
- équipé de capteur, permet d’effectuer des relevés d’un terrain, d’une carrière
- équipé de caméra thermique, permet grâce aux images collectées autour d’un bâtiment de visualiser les pertes de chaleur, défauts d’isolation en repérant fissures, déformations, altérations des matériaux sur les façades, ossatures, toitures.
- équipé de réservoirs, permet de pulvériser peinture, vernis, produits de traitement sur des zones difficiles d’accès.
Son rôle est à la fois préventif et participatif favorisant la sécurité des interventions en hauteur, réduisant les coûts d’installation d’un échafaudage, d’une nacelle.
Le drone est un des dispositifs utiles au cœur des enjeux du BIM (Building Information Modeling, autrement dit en français "système de modélisation des informations et données du bâtiment"). Les données obtenues sont collectées, conservées numériquement. La documentation technique est capitalisée au fur-et-à-mesure de l’avancée des projets. Ainsi les plans en 2D, 3D, relevés de mesures, rapports, photographies, vidéos sont traités, analysés, exploités, diffusés sur des plateformes dédiées. Les fichiers sont compatibles avec des logiciels de DAO, annexés aux comptes-rendus lors des visites sur les chantiers.
Aujourd’hui, selon les applications, plusieurs fabricants proposent des gammes d’appareils innovants plus ou moins encombrants selon les usages. On peut notamment citer les produits conçus par Parrot, DJI, 3d Robotics, Aviation Design pour les applications en hautes technologies. Des intervenants spécialisés dans le pilotage, modélisation des données proposent leurs services aux entreprises recourant à ce dispositif. Les PME-TPE, artisans voient une nouvelle façon de travailler en l’ajoutant à leur palette d’outils.
Le drone cumule atouts et avantages.
Cependant, son usage en France est réglementé. L’utilisation des drones pour leur version volante est régie par le code des transports de la Direction générale de l’Aviation civile. Les propriétaires de drones doivent enregistrer leur machine et obtenir un agrément auprès de cette instance. Utiliser ce type de technologie implique pour le télépilote de maîtriser :
- la législation,
- les techniques de représentation cartographique,
- les logiciels spécifiques.
Certains prestataires proposent d’effectuer les diagnostics. Pour une mission, il faut compter entre 2 000 et 5 000 euros pour une prestation d’une journée. Cette dernière inclut : préparation, dérogation, déplacement, vol, mesures, analyse.
Alliant technologies, digitalisation, productivité, sécurité et savoir-faire, les applications d’un drone sont nombreuses. Ce dernier est utile et rentable sur les chantiers de construction complexes. Associé à la réalité augmentée, virtuelle, la fonction du drone est intégrée aux nouvelles habitudes de travail.
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