- Produit Low Tech : un mode de fabrication différent
Faire plus avec moins : le concept de Low Tech a aujourd’hui le vent en poupe. Il me semble donc important de bien définir cette notion pour comprendre en quoi elle représente une opportunité pour les artisans.
Tout d’abord, il faut noter que la Low Tech ne concerne pas seulement des produits, mais aussi des systèmes, des techniques, des services, des pratiques et même un certain mode de vie. Pour un produit, le cabinet Climate Consulting le définit comme de construction simple, avec des matériaux non rares, locaux, et de préférence naturels, afin d’être facilement réparables et recyclables.
Les produits Low Tech peuvent ensuite être issus d’innovations ou simplement être des produits déjà connus, améliorés ou remis au goût du jour. C’est le cas notamment des fours solaires, des tamis rotatifs ou des frigos low tech : des frigos qui n’utilisent pas de pompe à chaleur ou cycle de réfrigération mais des procédés anciens, comme c’est le cas par exemple du frigo du désert.
On peut également citer d’autres exemples de Low Tech, comme le Piano d'Anderson. Ce système de détection de chute de pierre rudimentaire est utilisé par le réseau ferroviaire en Ecosse et s'avérerait meilleur que des alternatives high tech. Avec ce système, une pierre traversant une pente sectionne un câble maintenant un panneau, ce panneau en s’abaissant avertit le conducteur du danger.
Pour un usage agricole, le trieur hélicoïdal est un autre exemple Low Tech. Ce simple toboggan en forme de vis utilisé la pesanteur et différents tuyaux pour trier facilement des graines aux formes et natures différentes. Pour en découvrir d'autres, vous pouvez aussi consulter le site Wiki du LowTechLab.
Enfin, des produits à l’origine « High Tech » peuvent devenir Low Tech s’ils s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire, de réemploi ou de réparation des objets. C’est ainsi le cas du Fairphone, un smartphone durable et éthique socialement.
Low-tech : définition et exemples
Qu’est-ce que la low-tech et quelle est la mission du Low-tech Lab ? Retrouvez des exemples d'innovations low-tech.
- Low Tech : la naissance de la sobriété technologique
Au cœur du concept Low Tech se tient aussi une démarche de développement durable ainsi qu’une volonté de respect de l’environnement et de la santé humaine. L’idée est alors de produire moins mais mieux, tout en respectant trois grands principes :
- Utile : la réponse à des besoins essentiels, comme l’énergie, l’alimentation, l’accès à l’eau ou la santé ;
- Accessible : concevoir des articles ou des méthodes abordables et appropriables par le plus grand nombre ;
- Durable : en optimisant les impacts écologiques, sociaux ou sociétaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit ou du projet.
Comme évoqué précédemment, le concept de Low Tech se construit presque en opposition à la High Tech. La Low Tech encourage la maintenance, avec plus de réparabilité et durabilité. L’idée est ainsi d’avoir des processus simples, facilement reproductibles par tous. L’High Tech peut viser à l’inverse des processus plus compliqués, comme cela est le cas avec l’industrie 4.0 qui fait intervenir des machines connectées, l’intelligence artificielle et de l’analyse de données. Les deux démarches ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Avec la low-tech, penser et agir par-delà la technique
La low-tech dépasse la seule question de l’intensité et de la complexité technologique. Elle doit aussi s’inscrire dans un discernement à l’échelle de la société vis-à-vis de nos besoins.
- Dans quels secteurs peut s'inscrire la notion de Low Tech ?
La Low Tech touche de nombreux secteurs tant ses applications sont larges. Les principaux sont aujourd’hui l'agriculture, avec la permaculture ou l’agriculture biologique par exemple, ou encore l'habitat avec les habitations écologiques ou la construction d’écoquartiers. Mais on peut aussi noter l’énergie, avec des initiatives de sobriété énergétique, comme le chauffe-eau solaire, ou encore les transports, avec le vélo par exemple.
Comme évoqué précédemment, presque tout métier ou tout secteur peut s’inscrire dans cette démarche Low Tech. Il faut alors garder à l’esprit les trois grands principes d’utilité, d’accessibilité et de durabilité qui fondent la démarche Low Tech.
Dans les métiers de l’artisanat ou de l’industrie, cela signifie notamment la mise en place d’initiatives d’économie circulaire, de recyclage, de réemploi et de réparation, mais aussi d’économies d’énergie et de durabilité. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas associer la notion de Low Tech uniquement aux produits. Les métiers de la carrosserie ou de la mécanique peuvent se spécialiser dans la réparation et le réemploi, en privilégiant durabilité et simplicité.
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