Depuis l’avènement de l’industrialisation au 19e siècle, l’évolution et la performance des machines est en constante progression. L’industrie manufacturière exploite un système de production de nombre, plus connu sous le nom de son inventeur ‘’le fordisme’’. Cette production s’appuie sur une mécanisation et un développement anticipé de la production. Ce développement se caractérise par une division et une spécialisation des tâches à effectuer. Cette mécanisation a pour objectif de remplacer les êtres humains dans les tâches pénibles, répétitives et dans des environnements dangereux.
Notre conception et notre mémoire collective a considérablement changé au cours des siècles précédents. Autrefois, la fabrication des ouvrages, du mobilier, des constructions en bois étaient réalisées dans le but d’être conservées et transmises aux futures générations. Le travail manuel y prenait toute son importance au travers d’un regard du matériau. La fabrication des ouvrages avait un sens, dans un souci de longévité. Aujourd’hui, la préfabrication et l’évolution constante des designs nous entraine dans une consommation renouvelable. Chaque ouvrage possède une sorte de péremption.
La robotisation suppléante la mécanisation dans les industries automobiles, aéronautiques… Dans l’industrie du bois, leurs fonctions se cantonnent, en règle générale dans les tâches demandant une répétabilité. On va retrouver les robots pour des opérations d’assemblage, de chargement et déchargement, de finition et d’emballage. Cette évolution robotique des processus de fabrication provient de la concurrence : fabriquer plus vite à moindre coût. De ce fait, les industries sont en constante recherche d’évolution. Pour l’instant destinée à une fabrication de masse, la métamorphose de la robotisation tend vers des usages personnalisés.
Nous connaissons tous les commandes numériques qui aujourd’hui travaillent par enlèvement de matière en usinage grâce à des outils coupant. L’utilisation de ces machines permet une optimisation des temps de fabrication et de diminuer la charge de travail, les opérations et la manutention des opérateurs humains. Tous ces avantages sont à nuancer. Les commandes numériques demandent un coût d’achat et d’installation élevés dans un processus de fabrication au sein d’une entreprise. L’entreprise doit avoir du personnel formé et qualifié, ces machines ont aussi des limites dans l’espace en fonction de leur taille. Il y des inconvénients sur la flexibilité de production, réglages à la seconde.
Au sein de la filière bois de nombreuses industries se tournent vers des robots dits anthropomorphes ou poly-articulés pour suppléer les machines à commande numérique. Cependant, le bois est une matière naturelle vivante, il ne peut pas être traité comme les plastiques et les métaux. Ainsi les robots à opérations polyvalentes vont se confronter à des efforts de coupe différent selon les variations de densité, les fibres … L’utilisation et l’emploi de ces machines demandent un carnet de commande bien rempli et constant dans les opérations à traiter.
Selon une expérimentation menée par le Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory du MIT nommé Autosaw, pour se meubler à petit prix dans quelques années plus besoin d’aller chez Ikea. Il faudra s’en remettre à des robots menuisiers pour la fabrication de meubles usuels, tels que des tables, chaises… sans intervention humaine dans la fabrication. La conception sera réalisée sur ordinateur via des logiciels de CAO puis transmise aux robots. L’ambition de la robotique actuelle est de concevoir des machines capables d’apprendre et d’emmagasiner des savoirs-faire. Le but est d’utiliser des algorithmes évolutionnistes pour optimiser des architectures de contrôle sur des robots. Autrement dit, d’incrémenter un système de réflexion et de mémoire dans les robots.
L’avenir du métier des menuisiers, charpentiers et ébénistes serait chamboulé. La place accordée aux professionnels du bois deviendrait à se transformer en concepteur d’objet uniques ? La robotisation se destine à être diffusée dans les ateliers pour de la fabrication. La place des ouvriers, sur les chantiers sera encore et toujours nécessaire, à cause du caractère unique de chaque opération architecturale en fonction de leurs environnements. Personne ne peut dire ou affirmer aujourd’hui que les robots remplaceront les humains mais se sera bien à nous de décider quelle place il faudra accorder à la robotisation dans nos processus de fabrication et dans notre consommation.
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