Proche des métiers de charpentier, le métier de couvreur s'inscrit dans un environnement particulier. Chaque paramètre va connaitre des orientations spécifiques ces quine prochaines années. Voici un aperçu de ce que pourrait être l'histoire de ce métier dans un futur court.
En 2035, du point de vue de la main d’œuvre, le scénario retenu privilégie une tendance de perte de maitrise de la force de travail relativement à son avenir. Il ne semble en effet pas que le marché se structure sur des spécialisations marquées de la main d’œuvre, mais bien plus sur un positionnement ni tout industriel, ni toute élitiste experte de son métier. De ce fait, l’expression claire d’un positionnement du couvreur n’est toujours pas possible vis-à-vis de la filière. Sociologiquement sur le métier, cela se traduit par une recherche marquée d’identité de la part du couvreur afin de faire reconnaitre sa compétence et garantir une place au sein de la chaine de valeur du bâtiment. Dans de telles conditions, protéger sa culture et son savoir faire constituent une condition nécessaire au maintien de la profession.
Dans l’entreprise, les perspectives sont largement orientées vers une modernisation des managements et un mouvement à l’image des « entreprises libérées », poussées par une génération nouvelle de dirigeants apportant avec eux une nouvelle culture d’entreprise marquée par l’intelligence collective et la transversalité du pouvoir. L’entreprise libérée se généralise, le management est ouvert, les décisions sont prises de manière collaborative et les emplois du temps sont souples, marqués par une grande confiance et autonomie au sein des collaborateurs des entreprises.
En ce qui concerne le volet formation professionnelle, les différentes réformes ont créé un mouvement d’accélération des mutations d’apprentissage. Une plus grande flexibilité est apportée aux référentiels de compétences et la mutation des socles de compétences, largement tirée par les entreprises, permet de former des jeunes qui répondent aux nouvelles exigences du marché. Ainsi, les montées en compétences et les changements de métiers sont facilités. On peut devenir couvreur en seconde partie de carrière et de la même manière, de nombreux chefs d’entreprises de couverture ne sont pas issus du milieu professionnel.
Du point de vue technologique, c’est l’avènement du numérique, notamment au travers de l’intelligence artificielle qui prend une place prépondérante au sein de la filière. Sans supplanter l’intelligence humaine, l’intelligence artificielle propose des recommandations aux professionnels en matières techniques, esthétiques économiques et devient ainsi un outil incontournable de tous les chantiers, y compris les plus petits.
Le métier doit s’adapter, et pourtant certains acteurs restent ancrés à leur modèle traditionnel, dans une logique de recherche identitaire. Au même moment d’autres profitent du levier de la démocratisation industriel du métier pour gagner des parts de marché, muter, et prendre le dessus sur une filière dont le périmètre évolue tant du point de vue des acteurs que des réalisations. Dans ce contexte, l’innovation industrielle est hyper dynamique et propose aux acteurs du marché des solutions sans cesse nouvelles pour faciliter le travail sur le chantier : L’industriel impose, le couvreur pose. Les modes constructifs évoluent donc rapidement et l’impression 3D est devenue une solution courante de la construction et a pris une place au même titre que d’autres solutions déjà existantes.
De nouvelles modalités constructives sont sans cesse en cours d’intégration à la filière. Ces modes constructifs évoluent également fortement sous la contrainte climatique qui modifie en profondeur la donne de la conception privilégiant les réalisations neuves et les rénovations éco conçues.
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