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La dernière demeure
Crédits: Danae123

La dernière demeure

ardouin kevin
par ardouin kevin - Publié Il y a 3 ans
La dernière demeure
Crédits: Danae123

Autant dire que nous y allons pas tous les jours et ce n’est pas une boutique où nous poussons régulièrement la porte. Cependant, lorsqu’on s’y retrouve, nous pouvons y être pris au dépourvu, d’autant plus ces ouvrages ne se commercialisent que dans un seul endroit et c’est chez les pompes funèbres. Oui en effet le cercueil représente bien physiquement la dernière demeure. On peut la retrouver sous plusieurs formes :


  • Le parisien : le modèle le moins cher, le dessus est vissé en applique



  •  Le lyonnais : Peu répandu, le dessus est vissé en applique


  •  Le tombeau : il s’agit du cercueil traditionnel par excellence, le dessus est vissé en applique.


  • Le coffre ou cercueil américain est onéreux, le dessus est ferré avec des charnières.


Principalement fabriqué en sapin, chêne, frêne, pin, ayous et en panneau de contreplaqué, le cercueil doit respecter la norme NF D80-001 attribué par le FCBA à Paris.


Sa composition doit obligatoirement posséder :


  • Un capiton,


  • 4 poignées,

 


  • Des emblèmes religieux qui doivent être fabriqués avec des matériaux recyclables.


Des épaisseurs définies par des kilomètres et des temps de transport !


Afin de respecter la norme française, la réglementation à la norme NF D80-001. Les épaisseurs des planches est régit par le temps de transport du cercueil.



Quel que soit le kilométrage22 millimètres
Transport inférieur à 2 heures18 millimètres
Transport inférieur à 4 heures + soins et interventions22 millimètres
En cas de crémation18 millimètres
Transport international22 millimètres et hermétique + filtre


Aussi, si le défunt avait une maladie contagieuse, le cercueil doit être hermétique.


D’où vient le cercueil ?




Tout d’abord, les hommes ont entaillé des troncs d’arbres afin d’y déposer leur défunt, avant l’Antiquité.

Puis les romains ont utilisé un coffre en bois afin d’y décomposer le corps. Les os étaient ensuite déposés dans des reliquaires après l’achèvement de la décomposition.


Plus tard, des coffres en plâtre malgré leurs poids ont été utilisés par la civilisation des francs. Ces coffres s’appelaient des « bières ». Seulement les personnes aisées pouvaient se faire inhumer dans cette bière. Par conséquent, les inhumations en fosse commune étaient très fréquentes chez les personnes moins riches ou bien sans famille.


Pendant le transport au cimetière, l’exposition du défunt provoque beaucoup d’émotion quand bien même le corps était emmitouflé dans un drap. C’est la raison pour laquelle, plus tard, le corps était transporté et inhumé dans un cercueil afin de diminuer le choc psychologique. Hormis, pour les pauvres dont le cercueil servait seulement pour le transport.


Au Moyen-Age, c’est l’ordre religieux qui a le monopole sur les obsèques et en règle générale, ce sont les charpentiers de petites cognées qui assurent la fabrication. Avec l’évolution du clou, le cercueil traverse les siècles. Par conséquent au 19e siècle, sous la politique napoléonienne, l’usage du cercueil se veut obligatoire pour tous.


Depuis la séparation de l’État et de l’Église, ce sont les municipalités qui organisent les obsèques et très souvent, c’est le menuisier du village qui fabriquait le cercueil et confectionnait le capitonnage, de manière très simple et rudimentaire. Il mettait des copeaux de bois dans tout le fond du cercueil puis venait recouvrir un drap par-dessus. Le drap était remonté sur les parois et servait de capitonnage. Chaque municipalité travaillait en exclusivité avec sa pompe funèbre domiciliée dans la même ville ou commune.


Les pompes funèbres assurent la réalisation du caveau puis le transport funéraire du défunt. Dans ce cas précis, la formulation « pompe » désigne un cortège solennel. 


Bien souvent un tailleur de pierre était embauché pour réaliser la pierre tombale.


Dans les petites communes, l’employé municipal et le menuisier s’occupent très souvent de la mise en bière.


En 1993, une loi, la loi Sueur est votée pour régir le commerce funéraire. Dorénavant, la famille du défunt a maintenant le droit de consulter personnellement les pompes funèbres de son choix. Néanmoins aucune tierce personne ne peut démarcher la famille ou les proches du défunt pour vanter les mérites d’une boutique en particulier.


Cette nouvelle mesure provoque la mise en concurrence entre chaque boutique funéraire.


La fabrication du cercueil est devenue industrielle afin de réduire les coûts. Un prix de vente compétitif devient le facteur déterminant pour l’acheteur. Mais il ne faut pas oublier que lorsqu'un cercueil satisfait bien la demande du client, cela satisfait l'acceptation du deuil.


Actuellement, l’utilisation des urnes funéraires pour recueillir les cendres du défunt après l’incinération est de plus en plus fréquente. L’urne est remise à la famille du défunt qui peut la déposer au cimetière dans un emplacement réservé ou bien la verser dans la mer à une distance de plus de 300 mètres des côtes.


Depuis 2008, la législation interdit de conserver les cendres au domicile.

Concernant le design des urnes, tout créateur a la possibilité de proposer de nouveaux modèles.


La contenance de l’urne généralement comprise entre 2,5 et 3 litres, dépend du poids du défunt.


Maintenant le secteur du cercueil se divise en deux parties en B2B (business to business) et en B2C,(business to customer). Le B2B est régi par les marchés d’appel d’offre public. Ce sont les collectivités territoriales qui passent commande pour assurer les pompes funèbres publiques.


Aujourd’hui, pour proposer les services de pompes funèbres, il est obligatoire de suivre une formation théorique de 140 heures qui est accessible à tous profils.

Aujourd’hui, aussi bien qu’en métropole que dans les départements et territoires outre-mer, le règlement funéraire est régi par les articles R2213-25-26-27 du code général des collectivités territoriales.


Quelle formation doit-on avoir ?


Une formation CAP-BEP menuisier bois et matériaux composite peut suffire et posséder certaines compétences de base :


  • Le débit du bois massif
  • Le corroyage
  • L’utilisation et le réglage d’une toupie
  • Le collage des panneaux massifs et l’orientation des cœurs
  • Le ferrage d’une quincaillerie
  • La finition prête à vernir
  • La finition vernis au pistolet à air comprimé.
  • La connaissance des normes et les caractéristiques de résistance, de fixation et d’étanchéité selon l’arrêté du 20 décembre 2018.


Néanmoins, pour certains cas particuliers de cercueils, l’apprentissage de l’arêtier en géométrie descriptive enseigné au brevet professionnel de menuisier fabricant bois est préconisé. 


Des cercueils en cartons !


Les cercueils peuvent dorénavant se fabriquer en cellulose, depuis un nouvel arrêté du 30 janvier 2015, portant agrément de matériaux pour la fabrication de cercueil destiné à la crémation.


Voici les caractéristiques des matériaux composant les cercueils destinés à la crémation, en partant de l'intérieur vers l'extérieur :


  1.  Carton alvéolaire, épaisseur : 25,5 mm.
  2.  Contreplaqué composé notamment d'un placage de bois décoratif, épaisseur : 2,5 mm.
  3.  Quatre plaques de renfort en ABS (acrylonitrile butadiène styrène), pour les poignées non substituables, de 250 mm × 17 mm, et de 5 mm d'épaisseur

La colle utilisée est sans solvant et le placage bois décoratif est revêtu d'un vernis acrylique.


Les décrets n°2018-966 du 8 novembre 2018 et du 20 décembre 2018 relatif aux cercueils stipulent qu’à partir du 1er juillet 2021, les cercueils en cellulose devront posséder la norme NF-D80-001 comme les cercueils en bois.

Par conséquent, la reconnaissance d’une norme équivalente aux cercueils en bois va encourager les ventes de cercueils en cellulose.


Dans la gamme des cercueils en matériaux biodégradables, il existe désormais l’osier appelé aussi rotin qui était utilisé actuellement en Angleterre .Depuis le 15 avril 2019, il est autorisé en Belgique dans la région wallone.


Mais quels sont les impacts sur les artisans menuisiers ?


Tout d’abord, aujourd’hui, l’aspect le plus important est la finition.

Les cercueils personnalisés connaissent une forte demande c’est pour cela que les artisans peuvent y apporter leurs connaissances afin d’embellir cet ouvrage funéraire.

Sous réserve d'avoir de bonnes connaissances de plusieurs finitions enseignées dans les formations professionnelles d’ébéniste sont nécessaires pour satisfaire le goût de certains clients.


A titre d'exemples :


  • Le cercueil de type « parisien » se prête très bien à la finition, car son grand couvercle le permet de recouvrir de grands motifs. Sous réserve d’employer du vernis biodégradable, c’est le cercueil le moins cher donc c’est une bonne base pour lui apporter une plus-value.


  • Le cercueil de type « coffre » possède également une grande surface intéressante à personnaliser. N'oublions pas que c’est un cercueil onéreux.


  • Les cercueils de type « tombeau » et « Lyonnais », par la forme du couvercle avec ses moulures font un entre deux et laisse apparaître la couleur du bois.


  • Il est possible aux proches du défunt d'écrire au feutre quelques mots ou bien de peindre ou de dessiner sur un cercueil conçu en bois naturel sans finition de façon à rendre plus personnel un dernier hommage.


  • On peut noter que le cercueil de type tombeau comprend des éléments de géométrie descriptive d’arêtier droit. 


C’est pour cela que cet ouvrage peut être intéressant.


Il est également possible de créer une nouvelle forme en traitant la partie du dessus avec des arêtiers cintrés. En dissociant les éléments de travail en série qui peuvent être achetés à bas coût. Par exemple, acheter un cercueil parisien sans son dessus, puis fabriquer artisanalement le dessus avec des éléments en arêtiers cintrés.


L’utilisation des arêtiers cintrés apporterait un nouveau style tout en gardant une finition traditionnelle.

Une mixité avec un dessous en carton et un dessous en bois comportant des éléments d’arêtiers cintrés peut être envisageable. Sachant, qu’un cercueil en carton, prix d’usine ne coûte que 46 euros.


Il y a quatre types d’arêtiers cintrés à arêtes droites.


  1. L’arêtier à faces aplomb (le plus simple à réaliser).
  2. L’arêtier à faces parallèles.
  3. L’arêtier à retour d’équerre avec élégie.
  4. L’arêtier à retour d’équerre évidés.(Le plus long à réaliser)



Celui à sélectionner est l’arêtier cintré à retour d’équerre avec éligie. Par conséquent, le retour d’équerre permet d’usiner un profil comme une rainure pour embrever un panneau.


Comment les réaliser avec la méthode des sections ?


Principe des sections





1. Traçage de l’épure avec ses quatres vues :


▪ Vue en plan

▪ Elévation

▪ Projection

▪ Sections



2. Réalisation des gabarits avec la technique du papier collé


La projection est photocopiée puis ensuite collé sur un contreplaqué.




Le contreplaqué est découpé à la scie sauteuse, puis une finition d’équerre à la râpe à bois.




3. Chantournage de calibre rallongé :




4. Calibrage du calibre rallongé à la toupie





5. Vérification sur l’épure




6. Report et traçage des sections avec un compas ou bien avec une pige :







7. Délardement des chants 




8. Finition du délardement à la wastringue :




9. Mise en situation de l’arêtier :





ardouin kevin
Rédigé par ardouin kevin
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