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Prévention-Toxicité : le bruit au travail.
Crédits: Mimzy

Prévention-Toxicité : le bruit au travail.

ardouin kevin
par ardouin kevin - Publié Il y a 3 ans
Prévention-Toxicité : le bruit au travail.
Crédits: Mimzy

1-Qu'est-ce que le bruit?


Les vibrations de l’air se diffusant dans l’espace créent le bruit. Ces vibrations sont appelées techniquement par l’acousticien : les ondes acoustiques. Elles sont mesurées en décibel sous le signe : dB(A). En moyenne générale, lorsque la moitié des machines est en fonctionnement, la sonorité dégagée est d’environ 85 dB (A).


Il existe deux types de vibrations :



  1.  les vibrations rapides qui engendrent un son aigu.
  2. les vibrations lentes qui engendrent un son grave. 



2-Le bruit dans l'atelier


Le bruit est présent dès le début de la journée avec l’utilisation de l’aspiration, des machines lourdes associé à l’usage de l’outillage portatif.

En moyenne générale, lorsque la moitié des machines est en fonctionnement, la sonorité dégagée est d’environ 85 dB (A).


Les niveaux de bruit :


  • 0 dB(A)= bruit le plus faible qu’une oreille (humaine) peut entendre.
  • 50 dB(A)=niveau habituel de conversation.
  • 80 dB(A)=seuil de nocivité (pour une exposition de 8 heures par jour).
  • 120 dB(A)=bruit provoquant une sensation douloureuse.



3-Quels sont les risques sur la santé


Les impacts sur la santé sont nombreux. En effet, même si le palier est excessivement élevé (supérieure à 135 dB(A), toute situation même assez brève est compromettante.

Une exposition à partir de 80 dB(A) pendant 8 heures est considérée comme un véritable risque pour la santé auditive.

Les pathologies possibles sont les suivantes : 


  • Les acouphènes :


Tout le monde connaît dans son milieu de travail une personne qui a eu des acouphènes. C’est un bruit intense où le bruit entendu en continu peut déclencher des sensations désagréables (sifflements, bourdonnements à l’intérieur de l’oreille) et une baisse de l’acuité auditive. Parfois, il déclenche une résonnance ou bien comme un écho lorsque l’on parle.




  •  La surdité :


C’est la troisième cause de maladie professionnelle en France. Depuis peu, elle est reconnue par la médecine du travail. Chaque année, plus de 700 cas sont recensés en France. Ces cas proviennent majoritairement des milieux de travail bruyant tels que : 


  • les travaux forestiers,
  • la menuiserie,
  • la chaudronnerie.


Les métiers utilisant les outils pneumatiques ainsi que les travaux de bancs d’essai moteurs intègrent ces chiffres.


Il existe plusieurs phases de surdité :


  1. Phase de surdité : la personne n’aperçoit pas la première légère perte auditive.
  2. Phase de surdité débutante : altération des fréquences aiguës.
  3. Phase de surdité confirmée : toutes les fréquences de son sont atteintes
  4. Phase de surdité sévère : trouble de perception auditive grave.


Si la perte auditive est supérieure à 35 dB (A) sur la meilleure oreille : la surdité est reconnue comme maladie professionnelle.


Par ailleurs, un bruit soudain peut entraîner un gros choc sonore à l’oreille voire une déchirure du tympan. Cela s’appelle le choc acoustique.




  • le bruit peut développer des risques d’accidents :


En effet, il peut apporter de la confusion à capter les signaux d’alerte.

Bien évidemment, il dérange la communication verbale.

Il empêche de se concentrer pleinement et peut être source d’accident.


  •  Augmentation des troubles cardio-vasculaires et des troubles d’humeur :


Avec l’âge, la tension peut être impactée et créer de l’hypertension.

De manière plus importante, le bruit peut entraîner l’agressivité, l’anxiété, l’irritabilité ainsi que l’insatisfaction au travail. Toutefois, s’il n’existe pas de symptômes physiques, le bruit peut porter atteinte à l’état physiologique et émotionnel. Ce dernier peut développer un stress incontrôlable, imprévisible et chronique.



  • Troubles du sommeil et cognitifs:


En effet, l’exposition permanente au bruit durant la journée de travail de 12 heures à 85 dB(A) provoque un impact sur la qualité de récupération pendant le temps de sommeil. C’est d’autant plus gênant pour les personnes travaillant de nuit devant se reposer de jour.


Le bruit participe à la baisse des performances cognitives, notamment la mémoire à court terme.



4- Les solutions envisageables



  • Bouchons jetables :


 


  • Les bouchons reliés avec une ficelle permettent de ne pas les perdre: c’est pratique léger et fonctionnel.


  • Les casques anti-bruit bien que confortables, ces derniers provoquent parfois un échauffement autour des oreilles.



  • Les bouchons modelés : efficaces. Certains contiennent à l’intérieur des filtres hautes fréquences sous forme de bâtonnets qui filtrent le son.





  • Agir en amont :


Dans un atelier, si le sol est en béton avec une structure en bardage acier, ce dernier réverbère, répercute le bruit. 


Un artisan qui prend conscience du problème dû au bruit et ayant la volonté de réduire les nuisances sonores dans l’atelier peut fabriquer des pièges à sons en bois.


Le but est de fabriquer des caissons perforés. Il est primordial de les fabriquer avec une matière absorbante carton ou bois. S’ils sont en bois, il ne faut pas les vernir. En effet, le vernis a un pouvoir réverbérant.



L’idéal serait d’avoir un plancher en bois mais lorsqu’il y a de la sciure au sol, celui-ci est glissant.


Il est intéressant de comprendre ces détails car selon le temps de travail passé dans un atelier, il est important que ce lieu soit optimisé tant pour la production que pour le confort de l’utilisateur.


Préserver ses oreilles et son ouïe sont un enjeu important. 


Fabriquer des pièges à sons :


Plus le son est virulent, soutenu, plus il va se propager en longueur puis terminer sa course dans le vide. Lorsque le son se reflète contre un obstacle, ce dernier donnera un effet d’écho. La réverbération du son provoquera l’amplification du bruit dans la pièce.


Le plus important consiste à réduire la vitesse du son pour l’empêcher de se réverbérer et ainsi diminuer son intensité. En effet, il n’est pas nécessaire d’acheter des solutions acoustiques aux normes CE parfois onéreuses. Il est possible par exemple de fixer au mur des panneaux en mousse de récupération. Dans l'esprit low-tech, des matelas mousse de canapé-lit vont très bien absorber les ondes acoustiques.


Il faut donc placer des capteurs devant les sources de bruit, près d’une machine par exemple

Ainsi les capteurs vont intercepter rapidement les ondes sonores générées par les machines afin d’empêcher la réverbération.


Autres cas concrets à réaliser à l’atelier :


  • Remplacement de certains outils :


Effectivement, les outils de coupe tels que les fers de dégauchisseuse peuvent être remplacés par des outils hélicoïdaux à pastilles rapportées. L’effort de coupe est ainsi réparti dans la circonférence de l’outil. Ainsi le bruit est réduit. L’efficacité est au rendez-vous, environ 5 à 7 dB(A) sont atténués avec l’outil à pastilles. Par exemple, 96 dB(A) pour l’outil traditionnel et 89 dB(A) avec l’utilisation d’un outil hélicoïdale.


  • Création d’un plafond acoustique :


Lorsque c’est possible, la création d’un plafond acoustique peut apporter beaucoup et ainsi diminuer le bruit. Cependant, il peut réduire la hauteur sous plafond et est parfois onéreux. Il n’a pas la même conception que le faux plafond utilisé dans la construction. Les dalles sont suspendues ou fixées à la verticale au plafond. Un vide d’air est volontairement laissé entres elles.


  • Changer les soufflettes de l’atelier :


Le menuisier ébéniste est souvent exposé au bruit de la soufflette souvent utilisée pour le nettoyage du poste de travail et des vêtements. Même si son utilisation est minime dans la journée, son niveau bruyant élevé est à considérer. Son exposition augmente la valeur sonore d’exposition.

C’est pour cela qu’il existe une solution : ce sont les soufflettes silencieuses.


  • Vérifier l’encoffrement des machines :


Procéder à la vérification des machines de l’atelier. Par exemple, certaines machines possèdent un capot de fermeture : tenonneuse, plaqueuse de chant. Il est nécessaire que le dessous des capots soit isolé avec de la mousse.


Pour conclure, l’ouïe fait partie des cinq sens dont il faut prendre soin. C’est la plus compliquée à soigner car elle est reliée au psychisme de l’individu. Malheureusement, de nos jours la surdité est irréversible.









ardouin kevin
Rédigé par ardouin kevin
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