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Végétaliser la ville : règles à suivre et choix des essences
Crédits: ©Freepik

Végétaliser la ville : règles à suivre et choix des essences

Émilie Fernand
par Émilie Fernand - Modifié Il y a 1 an
Végétaliser la ville : règles à suivre et choix des essences
Crédits: ©Freepik

Grâce à l’évapotranspiration, les arbres et la végétation sont un outil naturel de régulation des températures et permettent d’apporter de la biodiversité en ville. Voici quelques conseils concernant la végétalisation urbaine.


1. Comment choisir les essences végétales adaptées à un usage urbain ?

D’après l’INRAE, l'écart de température entre une rue avec ou sans arbres peut atteindre 2°C. Il est donc logique que les vagues de chaleur successives poussent un nombre croissant de collectivités à végétaliser certaines zones urbaines jugées « trop minérales ».

En revanche, il est important de bien choisir les essences, car toutes ne sont pas adaptées à un usage urbain. Selon le Cérema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), le risque d’échec est réel puisqu’il existe des exemples de collectivités qui s’étaient lancées dans des plans de végétalisation et dont les plantations sont mortes au bout d’un an.

  • Sésame : un outil pour sélectionner les espèces à planter en ville

Pour éviter les mauvais choix d’essences et réduire le risque d’échec, le Cérema a créé Sésame, un outil dont le slogan est plutôt révélateur : « Planter sans se planter ».


Véritable outil d’aide à la décision dans le choix des essences correspondant aux attentes des usagers et aux espaces, Sésame a été initié en 2019 par la ville de Metz, l'Eurométropole de Metz et le Cérema. L’outil est disponible pour les collectivités de toute taille ; voir ici.


  • Projet AVEC : enrichissement des bases de données pour la sélection des végétaux

Après Sésame, un nouvel outil verra le jour en 2024, puisque le Cérema, l’ADEME et l’association Plantes & Cité ont lancé le projet AVEC (Adaptation du VEgétal au Climat de demain), le 23 mai 2023.


D’une durée de 20 mois, ce projet conduira à la création d’une base de données fiable, accessible en open source et répertoriant plus de 2000 espèces d’arbres et de plantes (contre 400 avec Sésame). Le but est de déterminer quelles sont les espèces adaptées à la plantation en ville, dans un contexte de changement climatique, notamment pour répondre au besoin croissant de rafraîchissement.


Les données seront accessibles via la base Végébase-Floriscope, une encyclopédie du végétal développée par Plante & Cité, dans laquelle chaque essence possède sa propre fiche. Le projet AVEC permettra ainsi d’ajouter de nouvelles informations à ces fiches. L’intégration avec les outils d’aide à la décision, notamment Sésame, est également prévue.


2. Une réglementation qui évolue en faveur de la végétalisation

Enfin, la végétalisation des espaces urbains doit être conforme aux plans locaux d’urbanisme (PLU). Mais en matière de hauteur et d’aspect des constructions, les règles sont en train d’évoluer puisque la loi Climat et résilience (Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021) autorise des dérogations aux PLU dans les zones urbaines ou à urbaniser.


Avec la parution du décret du 23 décembre 2022, la mise en œuvre d’un dispositif de végétalisation est dorénavant autorisée « dans la limite d’un dépassement d’un mètre en tout point au-dessus de la hauteur de la construction autorisée par le règlement du PLU, hors végétation ».


Par ailleurs, la Loi Climat et résilience stipule qu’à compter du 1er juillet 2023 : « Les toitures pour le bâti neuf industriel, logistique ou commercial de plus de 500 m² au sol et pour les bureaux, 1000 m² au sol, devront obligatoirement être équipées de panneaux photovoltaïques ou végétalisées. »


Il y a donc clairement une ouverture vers les procédés de construction « verts ».




3. Les règles à suivre pour les toitures-terrasses végétalisées

  • Systèmes de végétalisation intensive

La végétation installée est de type horticole, composée de plantes d'ornement ou de plantes comestibles.

L’arrosage est indispensable, et une épaisseur de terre de plus de 30 cm est généralement nécessaire. Compte tenu du poids important, seules les toitures béton sont compatibles.


Par ailleurs, la DTU 43-1 s’applique à un tel projet, l’étanchéité des toitures étant un aspect primordial, en raison des risques d’infiltration d’eau.

La pente maximale autorisée est de 5%.


  • Végétalisation semi-intensive

L’épaisseur du substrat utilisée est comprise entre 12 et 30 cm. Ce type de projet convient aux pentes jusqu’à 20%, nécessite un arrosage et permet de planter une grande variété de végétaux de type horticole : bulbes, vivaces ou graminées.


  • Végétalisation extensive

Cette technique permet de réaliser un couvert végétal mince, ne nécessitant pas d’arrosage et peu d’entretien, sur des toitures jusqu’à 20% de pente.

Les végétaux sont généralement des sedums, des vivaces à petit développement ou des graminées.




Émilie Fernand
Rédigé par Émilie Fernand
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Designer
Dessinatrice. Intérêts pour l'histoire de l'art, l'architecture, les fleurs, les jardins intérieurs et extérieurs, l'agencement et le paysagisme.

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