Une histoire du métier de tapissier

En 2030, l’outil numérique connait une évolution très rapide et s’est généralisé à l’ensemble des professionnels et ouvre la porte aux Fablab. Ces évolutions marquées impliquent le recours à de nouveaux matériaux, plus résistants et conformes à des normes environnementales plus drastiques. Cette mutation s’opère dans un contexte économique contraint, avec une croissance de +0,5% l’an, un chômage de 9% et des ruptures économiques de la société entre les riches et les pauvres qui tendent à se renforcer.

Du point de vue de l’organisation de la filière, des grosses structures industrielles issues de l’import proposent une forme de sur mesure et font face inversement un tissu diffus d’entreprises artisanales qui proposent un service sur mesure pur. Le tapissier est concepteur de décoration intérieure et peut réaliser certains projets en mode collaboratif. Pour ces structures artisanales, il est toujours complexe de se constituer en entreprise, notamment en matière de financement et de portage des structures, même si la volonté est d’en simplifier les modalités administratives. Au final, le métier de tapissier mute. L’artisan tapissier devient concepteur et innovant. S’il ne l’est pas, il devient simple opérateur.

De son côté, le client souhaite sortir de l’économie de consommation de masse. Il recherche un produit long terme responsable. Cependant, la société reste dans simple prise de conscience, sans proposer des changements radicaux sur les manières de consommer de manière massive. Les priorités sont différentes. La prise de conscience commence à laisser la place à une action débute, qui se veut massive en faveur de la préservation des ressources et des « environnements ». Au niveau international, le marché assiste à une uniformisation des normes et des tendances au travers de l’émergence d’un mouvement de mobilier de créateurs. Dans ce cadre, la place des gros distributeurs tend à se maintenir.

Pour continuer d’exister, le tapissier s’organise et réussit à se fédérer. Il utilise largement le vecteur des réseaux sociaux. La communication numérique est un levier complémentaire pour attirer les clients au showroom / atelier qui devient un vrai le lieu d’accueil. Le métier de tapissier s’ouvre durablement aux autres métiers de l’aménagement et de la finition, une filière se met en place. La transversalité vaut également au sein du métier de tapissier. Dans un tel contexte de transversalité, la formation se « désensilote » et s’ouvre à l’ensemble des métiers de l’aménagement de la finition. Les formations deviennent conjointes aux tapissiers, sellier, sollier, maroquinier et les matériaux souples en général.