Parmi les grandes thématiques qui ont permis d’éclairer le futur du métier de charpentier, les normes et la réglementation, la dynamique entrepreneuriale, les tendances de l’habitat et de l’urbanisme, l’émergence du numérique, la santé et le bien-être humain, les tendances sociétales ou encore les orientations de la nouvelle économie ont joué un rôle structurant dans l’élaboration des scénarios.
A partir de cet environnement, plusieurs scénarios ont été écrits. Ci-après chaque histoire vous est contée à partir des hypothèses associées à l’ensemble des facteurs de changement.
Scénario 1 : La continuité sans rupture.
Principalement européenne, les réglementations servent surtout les intérêts de la production industrielle. Les entreprises artisanales (ou semi-industrielles) peinent d'autant plus à les maîtriser qu'elles imposent une organisation spécifique et qu'elles sont de plus en plus nombreuses et complexes, d'ailleurs pas toujours cohérentes entre elles, mais imposant toujours une contrainte majeure pour les acteurs.
Plutôt bien adaptées à l'activité des entreprises, les normes évoluent raisonnablement et de plus en plus dans une logique d'harmonisation européenne. Une actualisation tous les cinq ans permet de prendre en compte les récentes évolutions. Des normes transversales apparaissent et impactent directement la mise en œuvre de la maquette numérique.
Les entreprises de charpente voient leurs effectifs et leur rentabilité augmenter. Spécialisées (et donc pointues) sur des types d'ouvrages, de marché ou de prestations, les plus petites (celles des hommes de métier) se multiplient pour vendre leurs compétences aux plus grandes (plutôt celles des financiers), développant, entre autres, le travail détaché.
L'habitat urbain continue de se développer (65% des Français vivent en ville), avec souvent une concentration imposant toujours plus de surélévations et d'extensions. Cet essor profite au charpentier aussi bien en neuf (construction bois) qu'en rénovation (isolation thermique), avec dans les deux cas un développement des matériaux biosourcés.
La transition numérique semble aboutie : toute la France est connectée, le numérique est partout avec l'intelligence artificielle, les robots "intelligents", le BIM… De plus en plus assistée, l'intelligence manuelle tend à disparaître.
Les conditions climatiques, politiques ou économiques de certaines régions du monde intensifient les flux migratoires vers la vieille Europe. L'explosion du foncier ne permet plus à la plupart des gens de se loger, l'écart entre riches et pauvres s'amplifie.
La mondialisation est totale. L’économie numérique permet à l'entreprise de s'améliorer aussi bien du point de vue technique que social. L'économie verte et solidaire reste une référence d'avenir.
Scénario 2 : La résilience répond à la tension externe
Les effets du réchauffement climatique (séisme, ouragan…) engendrent un renforcement drastique de la réglementation. Cette hyper réglementation finit par impacter l'ensemble des chantiers pour lesquels la sinistralité doit être maîtrisée.
Plutôt bien adaptées à l'activité des entreprises, les normes évoluent raisonnablement et de plus en plus dans une logique d'harmonisation européenne. Une actualisation tous les cinq ans permet de prendre en compte les récentes évolutions. Des normes transversales apparaissent et impactent directement la mise en œuvre de la maquette numérique.
Avec, d'une part, un large champ de compétences métier (au centre duquel le bureau d'études tient un rôle clé), et d'autre part une présence diffuse sur l'ensemble du territoire pour respecter les exigences de la transition écologique (circuits courts), les entreprises de taille intermédiaire, du fait de leur profil multi compétence, deviennent les interlocutrices privilégiées des donneurs d'ordre.
Habitats citadins et ruraux se rééquilibrent, avec une évolution vers un habitat partagé en ville (colocations, tiers-lieux…) et une demande de bâtiments de qualité (neufs ou reconvertis) avec des services de proximité en campagne. Le matériau biosourcé est la référence et le réchauffement climatique fait émerger d'autres types d'habitats (village flottants, lacustres...).
Les limites et les effets néfastes (saturation des ondes, insécurité numérique…) du tout numérique provoquent son rejet et un retour aux techniques plus traditionnelles.
La prise en compte de l'ergonomie au travail permet d'améliorer la santé, et donc la durée de vie. Ce progrès significatif incite de nouveaux profils à venir travailler sur les chantiers. La Qualité de l’Air Intérieur (QAI) est une question centrale dans les bâtiments.
Le terrorisme sous toutes ses formes (y compris numérique) sème la panique dans la société. Mobilisés sur la recherche de sécurité, les hommes se referment sur eux-mêmes.
Un nouveau krach boursier provoque l'effondrement de l'économie telle que nous la connaissons. Naît alors un nouveau modèle économique modifiant en profondeur la monnaie et les échanges commerciaux.
Scénario 3 : L’effondrement
Dans ce scénario, on retrouve les hypothèses d’un réchauffement climatique catastrophique déjà évoquées précédemment.
Le lobby industriel (grands groupes, bureaux de contrôle, centres techniques…) prend la main et dicte ses normes aux entreprises. Les professionnels les subissent, tant au plan national qu'européen.
La mondialisation du marché de la construction a rayé de la carte la plupart des entreprises traditionnelles au profit des auto-entrepreneurs, de l'ubérisation et autres GAFAM. Les grands groupes et leurs plateformes d’intermédiation contrôlent tout le processus de construction et sous-traitent la pose à des tâcherons "ubérisés".
Le modèle de vie transhumaniste proposé par Google (et d'autres…) se réalise : l'intelligence artificielle est aux commandes et le peu d'interfaces que l'homme a avec la machine se fait en direct (implants connectés). Le numérique a fini par aliéner l'homme.
Les pollutions de toutes sortes (atmosphériques, hertziennes, des ressources…) causent de nouvelles maladies au développement inquiétant.
La société est marquée par le chaos, que cela soit du point de vue financier, avec des kraks en cascade, que du point de vue sociétal où le terrorisme sous toutes ses formes sème la panique.
Scénario 4 : Le futur souhaitable
Le client attend une obligation de résultats de la part des entreprises. Elles n'ont alors d'autres choix que d'élever leurs niveaux de qualification et d'engagement de leur responsabilité, notamment vis-à-vis des assurances. Tous les acteurs de la filière s'organisent en conséquence (traitement des bois...) et font de la norme technique l'élément principal de garantie. Il en découle un choc de simplification accompagné d'un allègement de l'arsenal réglementaire, notamment européen.
Les normes sont définies par les acteurs de la filière, en lien direct avec les entreprises. L'accès à ces normes s'en trouve d'autant plus facilité. Ainsi la filière française influence la normalisation européenne.
Avec, d'une part, un large champ de compétences métier (au centre duquel le bureau d'études tient un rôle clé), et d'autre part une présence diffuse sur l'ensemble du territoire pour respecter les exigences de la transition écologique (circuits courts), les entreprises de taille intermédiaire, du fait de leur profil multi compétence, deviennent les interlocutrices privilégiées des donneurs d'ordre.
Habitats citadins et ruraux se rééquilibrent, avec une évolution vers un habitat partagé en ville (colocations, tiers-lieux…) et une demande de bâtiments de qualité (neufs ou reconvertis) avec des services de proximité en campagne. Le matériau biosourcé est la référence et le réchauffement climatique fait émerger d'autres types d'habitats (village flottants, lacustres...).
La transition numérique semble aboutie : toute la France est connectée, le numérique est partout avec l'intelligence artificielle, les robots "intelligents", le BIM… De plus en plus assistée, l'intelligence manuelle tend à disparaître.
La qualité de la santé devient un enjeu politique majeur. La qualité des bâtiments est excellente et la diminution des phases sur le chantier (grâce à la généralisation de la préfabrication) préservent l'homme. Le pari du bien-être est réussi.
Une volonté de partager, de collaborer, de vivre ensemble émerge. La décroissance heureuse prône la frugalité. La société devient respectueuse de l'environnement et de l'homme.
Une nouvelle ère économique se met en place : déclin du chômage, harmonisation fiscale, généralisation de l'économie verte et solidaire (éco responsable). Les entreprises de la filière bois participent à ce modèle économique vertueux.
Scénario 5 : Google
Toujours positionné dans une logique de résultat, les clients sont en attente d’un très haut niveau de prestations.
Le lobby industriel (grands groupes, bureaux de contrôle, centres techniques…) prend la main et dicte ses normes aux entreprises. Les professionnels les subissent, tant au plan national qu'européen.
La mondialisation du marché de la construction a rayé de la carte la plupart des entreprises traditionnelles au profit des auto-entrepreneurs, de l'ubérisation et autres GAFAM. Les grands groupes et leurs plateformes intermédiation contrôlent tout le processus de construction et sous-traitent la pose à des tâcherons "ubérisés".
L'habitat urbain continue de se développer (65% des Français vivent en ville), avec souvent une concentration imposant toujours plus de surélévations et d'extensions. Cet essor profite au charpentier aussi bien en neuf (construction bois) qu'en rénovation (isolation thermique), avec dans les deux cas un développement des matériaux biosourcés.
Le modèle de vie transhumaniste proposé par Google (et d'autres…) se réalise : l'intelligence artificielle est aux commandes et le peu d'interfaces que l'homme a avec la machine se fait en direct (implants connectés). Le numérique a fini par aliéner l'homme.
La prise en compte de l'ergonomie au travail permet d'améliorer la santé, et donc la durée de vie. Ce progrès significatif incite de nouveaux profils à venir travailler sur les chantiers. La QAI est une question centrale dans les bâtiments.
Les conditions climatiques, politiques ou économiques de certaines régions du monde intensifient les flux migratoires vers la vieille Europe. L'explosion du foncier ne permet plus à la plupart des gens de se loger, l'écart entre riches et pauvres s'amplifie.
La mondialisation est totale. L’économie numérique permet à l'entreprise de s'améliorer aussi bien du point de vue technique que social. L'économie verte et solidaire reste une référence d'avenir.
Scénario 6 : le scénario probable
La réglementation se simplifie sous l’impulsion des clients toujours demandeurs de preuves de qualité. Les normes sont définies par les acteurs de la filière, en lien direct avec les entreprises. L'accès à ces normes s'en trouve d'autant plus facilité. Ainsi la filière française influence la normalisation européenne.
Avec, d'une part, un large champ de compétences métier (au centre duquel le bureau d'études tient un rôle clé), et d'autre part une présence diffuse sur l'ensemble du territoire pour respecter les exigences de la transition écologique (circuits courts), les entreprises de taille intermédiaire, du fait de leur profil multi compétence, deviennent les interlocutrices privilégiées des donneurs d'ordre.
L'habitat urbain continue de se développer (65% des Français vivent en ville), avec souvent une concentration imposant toujours plus de surélévations et d'extensions. Cet essor profite au charpentier aussi bien en neuf (construction bois) qu'en rénovation (isolation thermique), avec dans les deux cas un développement des matériaux biosourcés.
La transition numérique semble aboutie : toute la France est connectée, le numérique est partout avec l'intelligence artificielle, les robots "intelligents", le BIM… De plus en plus assistée, l'intelligence manuelle tend à disparaître.
La qualité de la santé devient un enjeu politique majeur. La qualité des bâtiments est excellente et la diminution des phases sur le chantier (grâce à la généralisation de la préfabrication) préservent l'homme. Le pari du bien-être est réussi.
La mondialisation est totale. L’économie numérique permet à l'entreprise de s'améliorer aussi bien du point de vue technique que social. L'économie verte et solidaire reste une référence d'avenir.
Scénario 7 : La vision de la filière
Les réglementations soutiennent les intérêts industriels avant tout, ce qui déstabilise le reste de la filière qui plie sous la contrainte.
Les normes sont définies par les acteurs de la filière, en lien direct avec les entreprises. L'accès à ces normes s'en trouve d'autant plus facilité. Ainsi la filière française influence la normalisation européenne.
Avec, d'une part, un large champ de compétences métier (au centre duquel le bureau d'études tient un rôle clé), et d'autre part une présence diffuse sur l'ensemble du territoire pour respecter les exigences de la transition écologique (circuits courts), les entreprises de taille intermédiaire, du fait de leur profil multi compétence, deviennent les interlocutrices privilégiées des donneurs d'ordre.
L'habitat urbain continue de se développer (65% des Français vivent en ville), avec souvent une concentration imposant toujours plus de surélévations et d'extensions. Cet essor profite au charpentier aussi bien en neuf (construction bois) qu'en rénovation (isolation thermique), avec dans les deux cas un développement des matériaux biosourcés.
La transition numérique semble aboutie : toute la France est connectée, le numérique est partout avec l'intelligence artificielle, les robots "intelligents", le BIM… De plus en plus assistée, l'intelligence manuelle tend à disparaître.
Les limites et les effets néfastes (saturation des ondes, insécurité numérique…) du tout numérique provoquent son rejet et un retour aux techniques plus traditionnelles.
La prise en compte de l'ergonomie au travail permet d'améliorer la santé, et donc la durée de vie. Ce progrès significatif incite de nouveaux profils à venir travailler sur les chantiers. La QAI est une question centrale dans les bâtiments.
Une volonté de partager, de collaborer, de vivre ensemble émerge. La décroissance heureuse prône la frugalité. La société devient respectueuse de l'environnement et de l'homme.
Une nouvelle ère économique se met en place : déclin du chômage, harmonisation fiscale, généralisation de l'économie verte et solidaire (éco responsable). Les entreprises de la filière bois participent à ce modèle économique vertueux.
La mondialisation est totale. L’économie numérique permet à l'entreprise de s'améliorer aussi bien du point de vue technique que social. L'économie verte et solidaire reste une référence d'avenir.
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