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Existe-t-il une autre alternative au bois autoclave ?

Existe-t-il une autre alternative au bois autoclave ?

ardouin kevin
par ardouin kevin - Publié Il y a 3 ans
Existe-t-il une autre alternative au bois autoclave ?

Le bois est de plus en plus tendance. Les gens souhaitent voir revêtir leur façade de maison et choisissent comme revêtement extérieur le bardage bois.


Que faut-il faire pour conserver les propriétés durables du bois, face aux agressions extérieures? 


Le bois traité est définit en 6 classes, c’est l’utilisation qui nomine sa classification.


Par exemple pour la classe 1, c’est pour une utilisation à l’abri des intempéries avec une humidité toujours inférieure à 20%.


Pour la classe 2, c’est pour être utilisé à l’abri des intempéries avec une humidité occasionnellement supérieure à 20%.


La classe 3a est faite pour être soumis à des alternances rapides d’humidification fréquentes supérieures à 20% et sans stagnation d’eau.


La classe 3b, est la même que la classe 3a, sauf qu’elle accepte la stagnation d’eau.


La classe 4 permet une utilisation soumise à une humidité supérieure à 20 % pendant de longues périodes, accepte la rétention d’eau et le contact avec le sol ou de l’eau douce.


La classe 5 peut être en contact permanent à l’eau de mer.


Pour apporter ces caractéristiques, les bois sont traités de trois façons différentes. 


Le traitement par aspersion chimique pour les classes 1 et 2.


Le traitement par trempage chimique pour la classe 3a.


Le traitement par injection aqueuse en autoclave pour les classes 3b, 4 et 5.


Le bois autoclave contient des produits tels que de l’acide borique, du cuivre et de l’ammonium. Le procédé se fait dans une grosse cuve hermétique dans laquelle une pression d’air y ait exercée afin que les produits puissent pénétrer à l’intérieur du bois. Les essences principalement utilisées en autoclave sont le pin sylvestre et l’épicéa.


Existe-il une autre alternative au bois autoclave?


Il faut remarquer que bien souvent la nature des matériaux qui a servi à bâtir les maisons provient du même environnement dont ces dits-matériaux ont été extraits.


Si nous sommes dans une région qui possède un sous-sol avec de la pierre, bien souvent nous pouvons y retrouver des maisons bâties avec ce même matériaux. Ces habitations bénéficient d'une bonne longévité, probablement ou même certainement car le matériau est adapté au climat, comme par exemple les maisons en granit du littoral breton.


Nous pouvons trouver un autre cas en Europe : Finlande, Suède dont les habitats sont conçus avec les matériaux naturellement présents sur place, comme les maisons de rondins de bois en Laponie.


Avec la présence de forêts naturelles, les maisons sont conçues en bois et sont durables dans le temps. Même après l'abattage, le sciage et la transformation en matériaux de construction, le bois conserve sa durabilité. En effet, le même espace climatique permet de ne pas traiter le bois.


Il faut remarquer aussi que les bois d'extérieur se conservent mieux dans les climats continentaux que dans les climats tempérés qui eux sont humides en hiver.


Pour revenir au bardage, il existe des traitements du bois par autoclave, par torréfaction (technique améliorée du bois brûlé).Le bois est chauffé à une température entre 160° et 245 °c, de manière à cuire la cellulose sans brûler le bois Cette technique rend naturellement imputrescible les bois traités de cette façon.




Comme il n’y a plus de cellulose, il n'y aura donc plus d'attaque d’insecte, la cellulose étant leur nourriture. L’état de surface du bois torréfié est plus tendre qu’avant le traitement, il suffit juste de huiler pour préserver sa belle couleur.


Deux bois exotiques originaires du Brésil sont les bois comme l’ipé et le cumaru sont naturellement imputrescibles.


Utilisation de l’ipé pour l’aménagement extérieur d’une terrasse avec ses caillebotis, au Québec.


Des essences issues du sol européens telles que le mélèze, le sapin douglas, le châtaignier et l'acacia sont naturellement imputrescibles. Par exemple, nous retrouvons ses essences à travers d'anciennes constructions : des anciens chalets en mélèze, la ville de Venise construite sur des pieux pilotis en chêne ainsi que des piquets de vignoble en acacia ou en châtaignier.


Ces traitements assurent la longévité du bois. Toutefois une majorité de bardages souffre d'excès d'humidité et d'attaque de champignons, souvent causée par des cornières d’angle clouées en recouvrement.




Par ailleurs, une bonne prévention passe par une bonne conception. La sélection d'un revêtement extérieur tient compte de certains paramètres appréciables. Par exemple, la connaissance de l'exposition par rapport aux quatre points cardinaux est un bon atout de préservation.


Voilà pourquoi, en identifiant l’ouest, l'est, le sud et le nord, nous pouvons anticiper sur la conception d'un bardage.


Globalement à l'ouest, l'exposition est souvent humide et venteuse, l'ensoleillement est élevé. A l'est, l'exposition est tempérée et l'ensoleillement est doux.


Puis au Sud, l'exposition a un ensoleillement doux et très fort entre 12h00 et 14h00, contrairement au nord où l'exposition est ombragée et fraîche.


Il est à noter que plusieurs types de pose existent comme la pose horizontale, verticale et la pose en biais. Certaines sont plus adaptées aux expositions pluvieuses.


 


La pose verticale apporte le meilleur drainage de l'eau lors des intempéries. Il faut savoir que les rainures languettes ont une influence sur le drainage et encore plus s'il on ajoute des profilages sur la lame. 




Il est judicieux de positionner la languette contre le vent dominant et d’ajourer les tasseaux de fixation, c'est à dire de créer une lame d'air de 20 mm d'épaisseur afin de ventiler la sous face du bardage.


Pour le drainage de l'eau, il faut bien traiter les angles pour que l'eau puisse circuler librement. Il faut également supprimer les cornières d’angles à recouvrement et bien prévoir une goutte d'eau en partie basse sur la lame du bas.



Cependant tous les bois traités, torréfiés, exotiques ou imputrescible grisent à cause de l’humidité, même l’autoclave.


Le grisaillement est le résultat de la présence de champignons lignicoles qui s’accrochent sur la surface du bois. Ces champignons ne causent pas la décomposition du bois contrairement aux champignons lignivores. C’est pour cela qui ne faut pas sabler les lames de bardage, cela croît les points de fixations des champignons.


Pour conserver la couleur naturelle du bois, il est nécessaire d’appliquer une couche de protection antifongique tous les deux ans, ou bien du savon noir tous les ans.


Pour éviter les opérations de traitement de finition, favoriser le bardage seulement dans les zones abritées comme les avancés de toiture ou porche. Le bois conserve sa couleur naturelle dans les endroits abrités de l’humidité. L’eau stagnante sur les terrasses non abritées font qu’elles grisaillent très vite, les lames en composites apporte la meilleure solution.


En bref, s'il on veut utiliser autre chose que le bois autoclave, il faut savoir qu'il existe du bois torréfié qui a subi un traitement thermique visant à supprimer la cellulose ou tout simplement utilisé des bois naturellement imputrescibles. Pour les terrasses, utiliser des lames en matériaux composite qui apportent une grande stabilité linéaire et qui ne grisaille jamais.


Il est à rappeler que bien souvent les petits détails font la différence. Pour cela, il est judicieux de respecter quelques subtilités : définir les zones de bardage bois par rapport aux expositions météorologiques mais encore être vigilant au positionnement de la languette de façon à ce qu'elle se retrouve contre le sens du vent dominant afin d'empêcher la stagnation d'eau dans les rainures.


En somme une bonne prévention commence par une bonne connaissance de l'environnement dans lequel va s'introduire le bardage en bois


 

ardouin kevin
Rédigé par ardouin kevin
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