Le bois est souvent utilisé comme effet de bien-être, comment gagner en confort de vie par l’agencement alors que les surfaces en milieu urbain se réduisent ?

          Autrefois dévalorisés, les petits intérieurs tokyoïtes, où chaque mètre carré est développé par un agencement astucieux est aujourd’hui au centre de nouvelles innovations architecturales. Les petites surfaces de logement en milieu urbain sont devenues au fil des ans un véritable marché.

Toutefois, cette nouvelle tendance peut s’avérer dangereuse puisqu’elle accrédite les prix effarant du mètre carré dans les métropoles. « On fait le buzz à Paris, une pièce vétuste de 3 m2 proposée comme un loft, avec une tabatière comme ouverture, localisée sur l’île Saint-Louis est mise en vente par une agence immobilière pour la somme de 50 000€. » Ces prix favorisent un exode des familles en dehors des centres urbains.

L’actualité est cependant plus complexe, les concepteurs et les constructeurs ne doivent pas seulement s’adapter au prix du mètre carré, mais aussi à la nouvelle sociologie des urbains. « La ville dénombre une diminution des familles… La jeunesse actuelle est obligée de vivre chez leurs parents par manque d’offre de petits logements à bas prix, un marché sur lequel s’alignent aussi les célibataires de plus en plus nombreux pour qui, il manque clairement d’une offre suffisante en milieu urbain. »

De nombreux concepts naissent de cette réduction d’espace tels que : « small is beautiful » développé par Léopold Kohr, à partir de la seconde guerre mondiale, il fut à l’origine et pendant près de 25 ans le seul avocat des concepts de l’importance l’échelle humaine. De l’idée de capital naturel, à savoir traiter la nature comme un capital et non comme un revenu. En introduisant le souci des travailleurs et l’intégrité environnementale dans les décisions commerciales, par une économie de la permanence, basée sur l’utilisation soutenable des ressources naturelles.

L’agencement de ces petits espaces devient plus en plus en courant. Concevoir l’aménagement de ces logements devient alors un vrai casse-tête combinant des besoins sociaux, d’ergonomie à un aboutissement constructif. La corrélation entre esthétisme et fonctionnalité dynamise le nombre de possibilités de composer. Le choix des matériaux allié à la modularité des différents ouvrages composant l’ensemble optimisent le gain d’espace.

L’objectif étant de trouver un compromis entre l’espace disponible et les rangements nécessaires. Les concepteurs et réalisateurs font preuve d’imagination dans leur création. Leurs éléments modulables et plurifonctionnels permettent différentes configurations de l’espace selon les besoins des habitants. Ces logements sont malgré cela soumis à d’autres contraintes, ainsi le choix des matériaux et des couleurs sont essentiel dans le confort de vie.

Le confort de vie se retrouve en symbiose avec la luminosité et l’esthétique de l’ensemble. L’esthétique dépend des aspirations et des besoins de chacun. Les éléments minéraux, naturels ou synthétiques amènent différentes sensations. Une recherche de la faculté d’architecture de Bratislava en Slovaquie, a établi que l’irrégularité du bois est le principal motif du ressenti favorable à l’égard de celui-ci. Premièrement, notre regard voit le matériau.

La particularité du bois est de ne pas être uniforme en couleur et en texture. Ces inégalités sont à la fois constantes et imprévisibles. Quand le regard se pose sur un objet en bois, la totalité des couleurs est familière. Cependant, en y regardant de plus près, la multiplicité des veines dans la texture accompagnée de l’odeur de la matière se manifestent reposants et apaisants. La particularité irrégulière issue d’une combinaison familier/inattendu du bois lui apporte sa valeur esthétique et un effet de bien-être.

Le bien-être dans l’habitat est source de leitmotiv aujourd’hui. Nos ressources naturelles nous approvisionnent en innovations déjà présentes et à venir qui seront sans nul doute les germes de nouvelles créations en agencement. L’usage du bois permet d’associer un aspect esthétique à une fonction et un usage défini. L’agencement de nos logements est pouvons-nous l’imaginer sans limites tant les possibilités sont nombreuses ?